Un auto-entrepreneur est un entrepreneur individuel qui exerce une activité indépendante commerciale, artisanale ou libérale.

Chaque acteur du secteur privé doit s’inscrire à une retraite complémentaire qui permet de compléter la retraite de base. Les acteurs du secteur public ne peuvent pas bénéficier de cette retraite complémentaire puisqu’ils n’ont aucun plafond sur les retraites de base.

Il existe différentes caisses de retraites complémentaires selon l’activité ou le chiffre d’affaires. Cette retraite est calculée par des points valorisés selon les années et distribués par l’AGIRC-ARCCO.

Comme pour les salariés, l’âge légal de départ à la retraite est à 64 ans aujourd’hui. Pour une retraite à taux plein (fixée aujourd’hui à 67 ans), un nombre précis de trimestres est à acquérir, selon l’année de naissance (entre 161 et 172 trimestres). Si vous souhaitez partir à la retraite avant l’âge légal, vous subirez une décote et le montant de votre retraite sera diminué.

La retraite de l’auto-entrepreneur

Chaque auto-entrepreneur, lors de la déclaration de son entreprise, est directement affilié à une caisse de retraite (comme la CIPAV pour les professions libérales, par exemple).

Le paiement des cotisations retraite : Sous un régime micro-social, l’ensemble des charges est réglé à l’URSSAF. Ce dernier se charge de redistribuer l’argent versé aux différents organismes dont vous dépendez, dont une partie à la caisse de retraite.

Si en tant qu’auto-entrepreneur vous ne réalisez pas de chiffre d’affaires, vous n’aurez droit à aucune cotisation sociale et donc aucun droit à la retraite. A noter, qu’il est possible de valider 4 trimestres de retraite par année au maximum.

Montants minimaux de chiffre d’affaires à réaliser en 2021, selon le type d’activité :

Nature de l’activitéCA pour 1 trimestreCA pour 2 trimestresCA pour 3 trimestresCA pour 4 trimestres
Activité commerciale et d’hébergement et restauration4 137€7 286€10 426€20 740€
Prestation de services commerciale ou artisanale (BIC)2 412€4239€6 071€12 030€
Prestation de services commerciale ou artisanale et professions libérales non réglementées
(BNC)
2 880€5 062€7 266€9 675€
Professions libérales réglementées
(BNC)
2 246€4 491€6 737€8 892€
Montant minimaux de CA à réaliser (source : pole-autoentrepreneur.com)

Le contrat Madelin : une aide pour la retraite des TNS

Le contrat Madelin a également été mis en place pour les travailleurs non-salariés (TNS) qui souhaitent cotiser à leur retraite, leur assurance santé et leur prévoyance. Ce contrat permet de compléter la retraite de base et d’avoir des cotisations plus intéressantes. Il permet également d’avoir une déduction des cotisations sur le bénéfice imposable.

Ce peut être intéressant pour un auto-entrepreneur qui a un chiffre d’affaires assez faible et qui souhaite améliorer ses droits à la retraite. En revanche, il n’aura droit à aucun avantage fiscal de ce contrat puisqu’il est déjà dépendant d’un régime micro-social simplifié.

Le Plan Épargne Retraite : nouveau dispositif d’aide pour la retraite

Le PER et notamment le PER individuel, crée par la Loi PACTE de 2019, permet de cotiser pour la retraite et d’optimiser sa fiscalité personnelle.

L’auto-entrepreneur y verse des fonds mensuellement ou non, qui sont déductibles fiscalement et sont bloqués jusqu’à la retraite (sauf cas de déblocages anticipés). Les fonds versés fructifient sur différents supports adaptés au profil de risque de l’investisseur.

Cumul emploi-retraite

Malgré l’âge légal atteint pour prendre la retraite, nombreux sont ceux qui continuent d’exercer une activité une fois cet âge atteint, c’est ce qu’on appelle le cumul emploi-retraite.

Pour bénéficier de ce statut, une condition doit néanmoins être remplie : vous devez avoir liquidé toutes les pensions des régimes obligatoires de base ou complémentaires, en France et à l’étranger.

Vous continuez donc à percevoir votre pension de retraite en plus de vos revenus d’activité. Par exemple, pour une activité libérale, la pension de retraite sera maintenue tant que les revenus ne dépassent pas le plafond annuel de la sécurité sociale (fixé à 41 136€ en 2021).

La retraite complémentaire des auto-entrepreneurs est un régime de retraite destiné à compléter la retraite de base des travailleurs indépendants.

Tous les auto-entrepreneurs exerçant une activité commerciale, artisanale ou libérale sont concernés par ce régime.

Les cotisations retraite des auto-entrepreneurs sont calculées en fonction de leur chiffre d’affaires annuel et sont payées à l’URSSAF.

Le PER permet aux auto-entrepreneurs de cotiser pour leur retraite tout en bénéficiant d’avantages fiscaux et en bloquant leurs fonds jusqu’à la retraite.

Oui, il est possible de cotiser à plusieurs régimes de retraite complémentaire en fonction de l’activité exercée et des caisses de retraite disponibles.

Le contrat Madelin est spécifique à la retraite des travailleurs non-salariés, tandis que le PER est un dispositif plus général ouvert à tous les travailleurs, y compris les auto-entrepreneurs.

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