Comment investir en bourse

Pour certains investisseurs, la bourse reste un investissement indispensable pour diversifier son patrimoine et faire fructifier son capital.

Pour certains investisseurs, la bourse reste un investissement indispensable pour diversifier son patrimoine et faire fructifier son épargne. En revanche, il faut être prudent et s’être renseigné avant d’y faire son premier investissement car il y a un risque de perte de capital non négligeable.
Plusieurs critères sont à prendre en compte et notamment le contexte actuel qui influe sur la conjoncture et joue sur la performance des actifs financiers.

Les grandes crises boursières marquantes

Octobre 1929

Premier krach boursier

Effondrement de la bourse de New-York et donc de la valeur des actions. Cela a entrainé une crise financière majeure des établissements bancaires ainsi qu’un gel des crédits immobiliers.

Octobre 1929

1973 & 1979

Chocs pétroliers

Augmentation massive des prix du baril de pétrole (X4) et dévaluation du Dollar.

En 1979 le prix du pétrole a été multiplié par 2,7 ce qui a déclenché une crise économique aux USA et par ricochet sur une grande partie du reste du monde.

1973 & 1979

Octobre 1987

L’inflation

Une inflation a conduit les États-Unis a fortement augmenté leurs taux d’intérêts, alors que les cours des actions s’effondrent (22.60 % de perte pour le Dow Jones, plus grosse perte de l’histoire).

Octobre 1987

Mars 2000

L’effondrement de la bulle internet

Les valeurs technologiques sont délaissées ce qui provoque l’effondrement de la bulle internet. Le tout en provoquant une forte hausse des taux d’intérêts. S’ensuivent alors les attentats de 2001 qui provoquent une baisse des marchés pendant plusieurs années (jusqu’à 65 % de baisse pour le CAC 40 !).

Mars 2000

2003

Nouvelle crise du pétrole

Troisième choc pétrolier, hausse progressive des prix de 35 à 150$ le baril.

2003

Septembre 2008

La crise des Subprimes

La crise des Subprimes engendrée par un effondrement de prix de l’immobilier augmentant mécaniquement les taux d’intérêt, a mis les ménages américains en totale insolvabilité. Cette crise de liquidité financière a fait la faillite de la banque d’affaire Lehman Brothers et mis à mal toutes les banques mondiales.

Septembre 2008

2022

La crise énergétique

Elle est en cours, elle concerne le gaz et l’électricité.

2022

Les marchés financiers se sont toujours remis des différentes crises qu’ils ont traversées, même si certaines ont eu des impacts sur plusieurs mois voir années.

Avec la crise de la Covid-19, nous avons également connu une crise financière marquée par une paralysie partielle de l’économie mondiale, avec notamment de nombreuses fermetures d’entreprises et une inflation importante.

Les risques d’investir en bourse

De nombreux investisseurs restent frileux à l’idée d’investir une partie de leur capital en bourse par peur de le perdre et de ne pas faire de bénéfices. Depuis 2019, les Français reprennent leurs investissements boursiers notamment grâce à l’entrée en bourse de la Française des Jeux qui a incité 500.000 nouveaux particuliers à investir.

Même avec la crise que nous avons subi à cause de la Covid-19, le nombre de transactions boursières a passé les 1.5 million en 2021. Ce qui peut être une bonne solution de diversification puisque selon l’étude du Crédit Suisse, les actions correspondent au meilleur placement long terme avec un rendement moyen de 11% pour les actions internationales.

Cependant, avec l’inflation que nous connaissons, il faut choisir le bon moment pour placer son argent et tenir compte de la conjoncture. Avec l’année 2021 exceptionnelle que nous venons de vivre, il faut d’autant plus être patient et maîtriser les marchés financiers.

Avoir une vision long terme lorsque des fonds sont investis et nécessaire. En effet, le marché étant très fluctuant, des baisses et hausses très importantes peuvent avoir lieu dans la même journée, voire dans la même heure. Il faut donc laisser fructifier son argent sur plusieurs mois, plusieurs années pour profiter des baisses qui ont eu lieu et qui permettent de s’enrichir. Il faut également être vigilant puisque les rendements des années passées ne présagent pas des performances futures.
Soyez prudent sur les nouvelles sociétés qui viennent d’entrer en bourse et qui n’ont pas encore de recul nécessaire sur leur viabilité et sur les crises futures qui pourraient subvenir.

Qui a accès à la bourse ?

Aujourd’hui, les épargnants français ont accès à la bourse sans devoir mettre un capital important pour l’investissement initial. Il est notamment conseillé de ne pas tout investir en une seule fois, mais d’investir progressivement son épargne. Programmer des investissements mensuels peut également s’avérer être une stratégie gagnante puisqu’en lissant son épargne, cela permet d’acheter plus d’actions si leur prix diminue d’un mois sur l’autre.

Les épargnants ont accès à un très large univers d’investissement dans des entreprises, que ce soit dans le domaine de la santé, de l’innovation, ou ces dernières années avec la technologie qui a vu sa valorisation exploser ou encore les fonds à thématique durables et écologiques.

À noter que les actions peuvent être achetées et revendues très rapidement pour éviter de subir les baisses potentielles des secteurs les plus risquées.

Investir via un PEA ou une assurance-vie ?

Investir en bourse peut se faire par le biais de différentes solutions patrimoniales telles que le Plan Épargne en Actions (PEA), un compte-titre ou une assurance-vie. Le PEA permet uniquement d’investir sur des actions d’entreprises européennes avec un plafond de 250.000 €, alors que l’assurance-vie permet de choisir des allocations dans des domaines très variés sans plafond de montant.

La différence majeure entre ces trois enveloppes concerne la fiscalité. Dès 5 ans de détention pour un PEA et lors d’un retrait, les intérêts générés ne seront taxés qu’aux prélèvements sociaux (17.2%).

Dès 8 ans de détention pour une assurance-vie, les gains sont taxés après un abattement de 4.600 € pour un célibataire ou 9.200 € pour un couple pacsé ou marié. 

Les plus-values sur le compte-titre sont taxées à la Flat Tax (30%).

Le développement des néo-banques

Les banques en ligne sont apparues il y a une dizaine d’années. Boursorama, Boursedirect, BforBank ont par exemple favorisé le développement des investissements en bourse à frais zéro. De véritables avantages y découlent tels que les passages d’ordres en temps réel ou encore des frais de transaction bas. L’Autorité des Marchés Financiers (AMF) a moyenné les frais de transaction à 0.48% dans une banque classique, contre 0.20% pour une banque en ligne.

Malgré tout, les banques en ligne sont souvent affiliées aux banques classiques qui restent prioritaires sur le marché.

Toutefois, il faut rester vigilants, car de plus en plus de forums boursiers avec des « experts financiers » voient le jour, notamment avec le développement des réseaux sociaux. Il s’agit généralement de hackers qui veulent uniquement détourner vos identifiants bancaires ou encore récupérer votre argent en vous vendant la « meilleure action de l’année ».

Fonds durables, des fonds de plus en plus plébiscités

Une des tendances actuelles est d’investir dans des fonds durables, de réaliser des investissements socialement responsables (ISR). Le critère écologique, environnemental est au cœur des engagements actuels.

Aujourd’hui, il y a 365 fonds ayant décroché le Label ISR français et dont les objectifs écologiques sont en accord avec la règlementation européenne.

Sur Quantalys, site analyste des allocations, chaque fonds est classé selon leur ratio rendement/risque sur 3 ans.

Certains fonds ont même été exclus, car ils n’ont pas l’ancienneté requise, un encours inférieur à 10 millions d’euros et qu’ils ne sont pas accessibles aux particuliers.

Il faut tout de même être vigilant sur ces fonds. Ils sont mis en avant par les tendances actuelles de développement durables, mais ils n’en restent pas moins risqués.

Pour conclure, Faut-il investir en bourse

Pour conclure, n’investissez que de l’argent qui vous appartient et dont vous n’avez pas besoin sur du court terme. La diversification est le maître mot afin de mutualiser les risques sur différents fonds d’investissements plus ou moins risqués et pour permettre le rendement le plus attractif possible.

Anticipez un maximum afin d’éviter les baisses potentielles de capital dues aux fluctuations du marché.

Chaque personne, selon sa situation, a des objectifs différents et ne recherche pas la même finalité (rendement élevé peu importe le risque ou sécuriser le rendement en prenant moins de risques).

Faites-vous accompagner par un conseiller patrimonial indépendant afin qu’il vous conseille sur la meilleure stratégie individualisée à suivre pour faire fructifier votre épargne.

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